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La salle des profs

ou

Les coulisses du ciel

Texte de Christiane Renauld
Mise en scène et adaptation théâtrale de Anne Durand
Avec : Jean-Christophe Béranger, Anne Durand et Aymeric Hammad
Argument

"Les profs sont des poètes, les profs sont des artistes. Les profs sont des comédiens. La classe

est leur théâtre et la Salle des profs les coulisses.

Trois personnages en scène.

Deux jeunes professeurs, une femme, un homme. Elle professeur de lettres, lui professeur de

mathématiques.

Il est dans l'univers des chiffres, de la rigueur, de l'absolu, de la poésie.

Elle est dans le monde des lettres, de la poésie, des histoires où se mêlent le faux et le vrai, où

tout peut s'arranger avec un mot de plus.

Leurs cours se contredisent, dialoguent, finissent par se rejoindre... dans la poésie.

Le troisième personnage est un vieux professeur qui n'arrive pas à raccrocher. Il est devenu le

gardien, le cerbère de la Salle des profs. Et il en livre le secret, comme les vieux comédiens

livrent celui des coulisses. Il est la mémoire du lieu, le fil... rouge comme le rideau de scène."

Christiane Renauld

Note d’intention

La pièce est construite sur un double jeu d’opposition : la terre/le ciel, les maths/les lettres.

Mais ce ne sont pas des oppositions radicales et le dialogue peut s’instaurer.

Premier dialogue : la terre/le ciel :

A la terre appartient le poids de la réalité. C’est la salle des profs, les chaises rarement

confortables, « de facture légère qui ne peuvent porter qu’une personne à la fois », les

consignes officielles, les notes de services, les coulisses exiguës, le trop chaud et le trop froid, le temps qui sonne la retraite. A ce monde appartient le vieux professeur nostalgique, qui se donne une raison d’être en gardant la porte interdite. Il est encombré de tout ce qui fait sa vie devenue toute petite, de ses souvenirs, de ses regrets. Il guette l’occasion de remonter au ciel…

Le ciel, c’est la scène, la classe où tout est possible. C’est la légèreté des mots, ceux de la connaissance et du rêve.

Mais le ciel ne peut pas exister sans la terre. C’est de la terre qu’on monte au ciel.

Deuxième dialogue : les maths/les lettres.

L’univers des mathématiques est celui de l’abstraction, de l’ordre, de la rigueur. Celui d’un monde désincarné avec lequel le jeune professeur entretient depuis toujours des relations passionnées. Il regarde, si l’on veut, vers la plus haute partie du ciel. C’est une sorte de professeur Nimbus. Mais ce qu’il perçoit de l’autre classe où parle le professeur de lettres lui fait envisager autre chose…

Cette autre chose c’est le monde de l’approximation, d’une réalité qui se dérobe, n’obéit

jamais complètement aux règles des mathématiques. Le professeur de lettres regarde en bas, vers la terre, vers la réalité qu’elle transforme par la magie des mots. C’est une sorte de Mary Poppins. Elle sait jouer de la vie. Son désordre est celui de ceux qui s’y sentent bien car ils n’en sont pas esclaves.
L’action se déroule dans la classe, sur scène, dans le ciel. Les spectateurs jouent leur rôle, en même temps que celui des élèves.

Lumière tamisée. Deux bureaux.

A gauche : la prof de lettres baissée le tête dans son sac.

A droite : le prof de maths en position de conférencier.

Ils ne bougent pas, ils font parti des meubles.

Soudain, une voix forte emplie l’espace. Entre le vieux prof traînant une malle en osier

contenant tout son univers derrière lui. Il s’installe « dans son coin » en avant scène jardin, défait son tabouret pliant, se retourne vers les deux jeunes profs et, tel un marionnettiste, d’un geste de la main, les fait s’animer.

Elle sort la tête de son sac qu’elle pose sur son bureau, alors qu’il commence son cours

solennel.

Ils ne pouvaient réellement commencer qu’avec tous les personnages sur la scène et le décor complet. Ils n’existaient pas encore complètement.

Durant la première partie de la pièce, les jeunes profs ne se rencontrent jamais dans leurs cours.

Se fait alors un jeu d’ombre et de lumière. Lorsque l’un des deux parle, c’est lui qui est éclairé alors que l’autre est dans la pénombre. Comme chez les jeunes comédiens, une sorte de concurrence est installée dés le départ.

La deuxième partie de la pièce offre un rapprochement des maths et des lettres, une ouverture des deux jeunes professeurs l’un vers l’autre.

Petit à petit, ils réalisent ce qu’ils peuvent s’apporter mutuellement et que jouer ensemble et non l’un contre l’autre enrichit leur discours, leur jeu, eux-mêmes.

La lumière les englobera tous les deux, peu importe celui qui parlera.

Le vieux professeur continue de tisser le décor. Par sa parole et ses gestes, il structure le lieu ou évoluent les deux artistes. Il est le filet de sécurité du trapéziste (rôle du metteur en scène pour ses comédiens).

Lorsque son travail sera terminé il les laissera s’envoler, définitivement. Ils improviseront, modifieront, arrangeront. Le lieu, la classe, la scène, les mots, la pièce leur appartiendra.

Le vieux professeur laissera s’envoler vers le ciel une partie de son âme mais laissera sur terre l’autre partie qui veillera à ce que tout se passe bien… c’est la Servante, l’âme du théâtre.

C’est également par le jeu des comédiens qu’apparaîtront les dialogues entre la terre et le ciel.

Les jeunes professeurs seront dans le corps, instables, en recherche, ils bougent.

Apparaissent au début de la pièce, des marionnettes qui prendront de l’aisance à mesure que le vieux professeur lâche les ficelles. De marionnettes ils deviendront clowns poétiques et lunaires, instables et maladroits. Puis trouvant leurs marques, ils seront des mimes dans la maîtrise du geste mais aussi de la parole.

Le vieux professeur, comédien affirmé, se place en observateur. Il regarde, il écoute.

Intervenant pour rappeler certaines règles fondamentales, il restera tout au long de la pièce dans le respect de la tradition scolaire et… théâtrale.

Anne Durand



L’Auteur
L’univers de Christiane Renauld est celui de l’imaginaire, de la poésie et de l’humour.

A côté de nouvelles, Les camarades imaginaires (Verdier – L’éther vague), de romans

Sorcière (Verdier – L’éther vague), Mon nom est Homère, fils d’Ulysse (Calmann-Lévy), d’un essai en forme de récit sur la mythologie grecque, La Chouette et le Labyrinthe (Seuil), elle a publié de nombreux albums pour les enfants dont Le traité de l’élastique (Gallimard – Le sourire qui mord).

Elle est, bien sûr, professeur. De lettres, évidemment. Mais elle a découvert en chemin

l’étrange et terrible beauté des mathématiques et les passerelles aériennes qui relient ces deux mondes apparemment inconciliables.

A partir de textes inédits, elle a réalisé avec Anne Durand la construction théâtrale de La salle des profs ou Les coulisses du ciel.



Le Metteur en scène
Anne Durand
Conservatoire de théâtre du XVème arrondissement (Liza Viet)

Cours méthode Actor Studio Théâtre de l’Avancée (Béatrice Brout)

Stage de mime avec Pinok et Matho

Admission par audition en 2ème année de l’Ecole Périmony

Cycle d’études complet Ecole Périmony
FILMS ET COURTS-METRAGES

- Le voleur de vie, long métrage d’Yves Angelo.

- Niels, court métrage de Bérengère Portalier.

- Simone, court métrage de Julien Trousselier.

- Ma femme s’appelle Revient, court métrage de l’école ECAR
THEATRE

- La jeune chanteuse dans Italienne avec Orchestre de Jean François Sivadier par la

compagnie Tant Pis Pour La Glycine ; mise en scène Violaine Chavanne.

- Création de la compagnie La Marotte

- Mise en scène du Distrait de Jean-François Regnard et interprétation du rôle de Lisette.

- Camille dans On ne badine pas avec l’amour d’ Alfred De Musset par la compagnie La

Skena, mise en scène : Simon Gourfink

- Régie lumières pour La P… respectueuse de Jean-Paul Sartre pour la compagnie La

Skena
ACTUALITE

- Mise en scène de L’île des esclaves de Marivaux

- Co-écriture avec Christiane Renauld et mise en scène de La salle des profs ou Les

coulisses du ciel et interprétation du professeur de lettres

- Alcmène dans Amphitryon de Plaute, mise en scène : François Charron
La presse en parle :

- Article de Jacques-Marie Bourget sur www.bakchich.info:

Sur les planches, une salle des profs !


Théâtre / dimanche 9 novembre par Jacques-Marie Bourget

Antoine Blondin ne franchissait le boulevard Saint Germain que pour aller à Tokyo. Bien obligé : qui voulait gagner le Japon devait alors se rendre à Orly. Le reste de ses jours il les passait, Chabrol dans son fort, cantonné à un choix, celui de tuer le temps, c’est-à-dire sa vie, obligé de trancher entre l’alcool du « Bar Bac » ou celui du « Courrier de Lyon ». Animé par l’esprit d’aventure, contrairement à Monsieur Jadis, c’est volontiers que je m’aventure dans des coins où je me demande ce que je fais… Sans doute pour observer les singes qui, en hiver, quittent la savane pour s’abriter dans les forêts de la ville ?

Que faisais-je donc dans le 11e, pas très loin du mur de ces Fédérés qu’on ne vénère pas assez ? Je sais seulement qu’il était tard et qu’il pleuvait. Rue du Chemin vert, qui n’était pour moi qu’une rue vers ailleurs, j’ai pris à droite comme si ce virage allait me faire échapper à la pluie. Paf ! Une impasse mouillée avec au bout une lumière comme celle d’un phare. C’était un petit théâtre baptisé « Le Passage vers les étoiles ». La lumière ne venait donc pas d’un amer, mais de cette voie lactée. La toiture de l’édifice étant en bon état, on y était au sec. Dans une toute petite salle commençait une pièce : « La salle des profs » ou « Les Coulisses du ciel ». Logique, le passage vers les étoiles ne passe-t-il pas par les coulisses du ciel ? Coup de chance, puisqu’on ne donnait pas une œuvre de Yasmina Reza, à laquelle je préfère le typhon Nino. Je pouvais rester et attendre le go d’eau, le top départ de la fin de la pluie.

Du théâtre sans baignoire


En compagnie d’une petite cinquantaine de spectateurs qui, munis d’imperméables et de pépins n’étaient pas là pour fuir les nuages, j’ai passé un moment inattendu. Et bien cru que Pinget, Becket, Dubillard ou Billetdoux, lassés de leurs limbes, avaient un rendez-vous secret. « La Salle des Profs » est un titre nul qui cache un texte jubilatoire, étonnant, émouvant. BHL et Xavier Bertrand diraient « moderne » En parallèle, en tout cas sans dialoguer, deux personnages, un matheux et une littéraire, soliloquent sur l’infini valeur et le dérisoire de la connaissance. Sur le poids du savoir et sa légèreté. Sur les parallèles qui, contrairement à ce qui se passe dans une chanson de Brel, ne sont pas faites pour se rencontrer. Un troisième homme dont on ignore s’il est balayeur ou prof aussi, est là pour nous rappeler la matérialité, celle de l’odeur de l’encre, la poussière de la craie, l’inconfort des bancs : l’école éternelle.

Dans ce théâtre sans baignoires, je me sens Archimède ou Platon, ce qui ne m’arrive pas souvent, même les jours où il fait humide. Les mots sont savants sans être ridicules, leur enfilage est drôle, loufoque et grave. L’auteur, Christiane Renaud jusque là connue pour sa connaissance du grec et ses livres érudits, et aussi quelques romans, a eu raison de sortir de ses dictionnaires pour mettre du désordre dans tous ces mots trop sages. Les trois acteurs, Boris Van Overtveldt, Simon Gourfink et Anna Durand sont bons, et l’actrice accomplit une seconde performance, minimaliste, en réglant une mise en scène astucieuse, sans espace et sans moyens. Maintenant si vous voyez un type traîner sans pébroque dans le 11e les jours de pluie, c’est moi.

« La Salle des profs », théâtre « Le Passage des étoiles », 17 cité Joly Paris 11e.

Fiche Technique


Spectacle de 70 minutes, interprété par trois comédiens.

Le plateau doit avoir une ouverture minimum de 4 mètres et une profondeur minimum de 4

mètres.
Le dispositif scénique est très simple et ne comporte que deux bureaux, un tableau noir, un

siège pliant et une malle en osier.
La lumière nécessite :

- Une console d’éclairage à mémoires,

- 24 circuits de gradateurs séparés,

- 10 projecteurs type PC,

- 10 projecteurs type PAR,

- 4 projecteurs type découpe,

- 2 pieds à tourelle

- 2 socles pour projecteurs rasants.
Le son nécessite :

Un lecteur cd (auto-pause) et un système audio
1 Loge comédiens minimum.

Contacts


Anne Durand : compagnie-la-marotte@live.fr

Tel : 06 61 53 94 06

La Marotte : la.marotte.assoc@wanadoo.fr

Tel : 01 42 50 97 30

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