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Russe N2 Сергей ЕСЕНИН (1895-1925) Sergueï Essenine naît en septembre 1885 dans le gouvernement de Riazan, où il est élevé par ses grands-parents. A l’âge de 14 ans, il intègre une école religieuse ; ses premiers vers connus remontent à cette période. En 1915, il s’installe à Petrograd, haut lieu de la vie culturelle russe. Ses descriptions de la nature et de la vie rustique des paysans empreintes d’une douce mélancolie lui valent d’être introduit dans les milieux littéraires. C’est à cette même période qu’il commence à fréquenter les milieux révolutionnaires. En 1917, il est mobilisé dans les services sanitaires, mais il déserte suite à la Révolution qu’il soutient de sa plume. Ses poèmes d’alors expriment pleinement son rêve mystique et révolutionnaire d'une autre Russie. Ses nombreux voyages en Russie durant lesquels il ne peut que constater la misère du peuple, le font néanmoins rapidement déchanter, ses poèmes deviennent plus pessimistes Considéré comme l’un des poètes les plus brillants d’avant la révolution par sa poésie contemplative, Essenine est le prophète d’un paradis rural. Poète paysan, il était ainsi convaincu que les paysans étaient appelés à jouer un rôle essentiel dans la société à venir. Et c’est pour en préserver le mode de vie qu’il s’opposa fortement à l’industrialisation, la mécanisation, la modernisation. De mélancolique et sentimentale, sa poésie évolua sans cesse vers un style plus cru, mélange d’érotisme, de relents suicidaires, d’alcool, de religion et de débauche, expression du mal-être d’Essenine (Черный человек, 1925 ). Sa santé mentale et physique décline, dépression et alcoolisme rythmant de plus en plus son quotidien. Sa vie sociale intense sera ainsi souvent marquée par des scandales et des rixes liés à ses beuveries. Il entreprend de nombreux voyages en Europe et aux Etats-Unis entre 1923 et 1924 avec sa nouvelle femme, Isadora Duncan, une danseuse américaine épousée en 1922. Ecœuré de tout et très déprimé (cf. ses derniers succès qui firent scandales : Confession d’un voyou (Исповедь хулигана) et Moscou des cabarets (Москва кабацкая) où il évoque sa vie dissolue), souffrant d’hallucinations et miné par l’alcool, il se suicide en 1925. Version officielle d’une mort que certains imputeront aux services de l’Etat… (d’après litteraturerusse.net) БЕРËЗА Бе́́лая берëза Под мои́м окно́м П Снежная равнина, белая луна, Саваном покрыта наша сторона. И берëзы в белом плачут по лесам. Кто погиб здесь? Умер? Уж не я ли сам? <1925> ринакры́лась сне́гом, То́чно серебро́м. На пуши́стых ве́тках Сне́жною каймо́й Распусти́лись ки́сти Бе́лой бахромо́й. И стои́т берëза В со́нной тишине́, И горя́т снежи́нки В зо́лотом огне́. S. Essenine, L’Homme noir, trad H. Abril, Circe 2005 S. Essenine, Journal d’un poète (bilingue), trad. Christiane Pighetti, La différence 2004 А заря́, лени́во Обходя́ круго́м, Обсыпа́ет ве́тки Но́вым серебро́м. <1913>
A. Blok, Douze, (bilingue, trad O. Kachler), Allia, 2008 A. Blok, Le Monde terrible, Gallimard 2003 1913>1925> |
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![]() | ![]() | «déclaration du 27 janvier 1925 de Antonin Artaud Définition du Surréalisme, in André Breton, Manifeste du Surréalisme, 1924 «J’ai... | |
![]() | «J'avais expédié partout des traces de ma peur, de ma joie délirante, les pages ravagées par la férocité du désert, comme la photo... | ![]() | «corbeille à bec», dont la tête écrit directement les messages reçus. Les communications devinrent alors plus rapides, plus abondantes... |