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École et cinéma 2014/2015 ![]() ![]() Après l’échec L’opinion publique en 923, Charles Chaplin renoue avec le succès dans cette comédie muette désopilante. La version présentée est celle de 1942, où une bande sonore non-négligeable s’ajoute. La Ruée vers l’Or fait partie de ces mythes indéboulonnables dans le cœur du public. Régulièrement rediffusé, on connaît surtout sa version 1942, quand fut ajouté une voix off commentant les péripéties de Charlot. Toujours aussi cartoonesque, cette aventure se prête encore plus que d’habitude au jeu des comiques de situation. Rien de bien neuf chez Charlot et pourtant. L’escapade dans le grand Nord du roi du burlesque démontre encore toute l’exigence qu’il avait. ![]() ![]() La ruée vers l’Or, de Charles Chaplin, avec lui-même, Mack Swain, Tom Murray (U.S.A., 1h10, 1921, réédité en 1942) Articles liés Séquence Chaplin : - Le Kid (1921) - Les lumières de la ville (1931) - Monsieur Verdoux (1947) - Les feux de la rampe (1952) La bande-annonce de la Ruée vers l'or ci-dessous : http://plan-c.over-blog.com/article-sequence-chaplin-2-5-la-ruee-vers-l-or-1925-45446269.html http://www.commeaucinema.com/film/la-ruee-vers-l-or-comedie,3629 http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Ru%C3%A9e_vers_l'or "La ruée vers l'or" de Charlie CHAPLIN ![]() Musique de Charles Chaplin (1942) Associé musical Max Terr Adapté pour un ciné-concert par Timothy Brock (2007) Orchestre National Bordeaux Aquitaine Direction, Geoffrey Styles, Côté cinéma, La Ruée vers l’or est un film clé de l’histoire du cinéma mondial, avec des scènes d’anthologie qui ont faire rire des générations de cinéphiles : la scène de la danse des petits pains ou bien celle où Charlot et Big Jim mangent une chaussure (et ses lacets !). Film burlesque dont les moments les plus drôles n’ont pas pris une ride, La Ruée vers l’or peut aussi être le plus tendre et le plus mélancolique de Charles Chaplin. Côté musique, la partition a été écrite en 1942 par Chaplin lui-même. Interprétée par les musiciens de l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine, la musique transportera le public en Alaska, jouant la partition des thèmes de prédilection de Charlot : la pauvreté et l’amour contrarié. http://bordeaux.onvasortir.com/cine-concert-ruee-vers-l-039or-1576981.html La Ruée vers l'Or (The Gold Rush) de Charles Chaplin - 1925 ![]() Là, je pense qu'on va tous être d'accord pour dire qu'on est dans la perfection totale, non ? Autant faire court : The Gold Rush est immortel. C'est franchement le sommet de l'oeuvre de Chaplin (comme tous les autres Chaplin, d'ailleurs), celui qui sait le mieux gérer la balance entre comédie pure et mélodrame. Un premier tiers dans la neige, avec des scènesaussi célèbres que la dégustation de la chaussure bouillie ou l'hallucination de Big Jim qui prend Chaplin pour un poulet : les gags sont parfaits, y compris ceux qui ne partent que d'une idée et qui ne sont pas menés jusqu'au bout (cet ours qui suit le personnage et qui disparaît tout aussi vite). Mais c'est presque plus dans les micro-détails qu'on rigole le plus : quand Chaplin boit un verre d'alcool, il se frotte le cul (le raccourci de la chaleur, de la boisson à l'onguent) ; quand il enterre un fusil dans la neige pour se protéger de son compagnon qui le prend pour un poulet, il se frotte les pieds dans la neige comme s'il était réellement un poulet... Les mimiques de l'acteur sont encore plus impayables que ses idées de gags, c'est un festival de trouvailles. On sait la somme de travail que ça représente, mais on sent aussi la part d'instinct qu'il y a là-dedans : on dirait que le geste parfait jaillit dans l'instant, sans calcul, et c'est bien là le grand génie de Chaplin. ![]() Deuxième partie bouleversante, beaucoup plus désespérée, dans une petite ville du Klondike : notre vagabond tombe amoureux, et, on le sait, ses amours sont rarement florissantes, reposant très souvent sur un malentendu. Ici, c'est une femme perdue dans ce monde d'hommes, et qui va utiliser notre héros pour rendre jaloux le gars qu'elle convoite. Mais il la croit amoureuse de lui. Sa désillusion va donner lieu à des scènes sublimes, tantôt pleines de joie (sa façon de saccager sa maison en trois secondes parce qu'il est amoureux), tantôt poignantes : tous les plans où, seul, il erre en lisière de la fête, regardant par une fenêtre ou oublié au milieu du décor. Chaplin nous fait toucher du doigt la solitude la plus totale, grâce à son décor parfait (le grand Nord, donc, avec ces sols plats et blancs, ses villes réduite au minimum et ses bicoques battues par les vents), grâce à ce scénario tourmenté (la peur de l'abandon, le manque d'amour, l'effroi de la solitude). La grande politesse, c'est de semer dans ce mélodrame des petites récréations humoristiques (la danse des petits pains, la valse qu'il fait accroché à un chien, l'âne qui vient manger ses poèmes d'amour), de continuer à réaliser une comédie tout en vous fusillant le coeur de tristesse. La mise en scène se fait du coup beaucoup plus maîtrisée que dans les précédents films : c'est très souvent le fameux plan large hérité du music-hall et qui ne filme que les acteurs évoluant dans le décor ; mais il y mèle cette fois des inserts de gros plans qui dynamisent le mouvement, et se permet même quelques plans plus savants, jouant sur la profondeur de champ, qui font leur effet. Bon, Chaplin n'est pas le plus grand cadreur du monde, la mise en scène l'intéresse finalement peu, et on reste le plus souvent dans le fonctionnel. Mais quand même : c'est tenu, professionnel et parfois doucement émouvant. ![]() La troisième partie mélange alors les deux veines, la comique et la tragique, et les deux décors (ville et neige) pour boucler la boucle. C'est la fameuse séquence de la maison en équilibre sur le bord de la falaise, c'est le happy-end final où le héros a droit à son bisou (absent de la version restaurée par Chaplin lui-même en 1942). Nous, on est enfoncé dans notre canapé, baignant dans une flaque de larmes, et on remercie le ciel de nous donner l'occasion de voir pour la trentième fois ce chef-d'oeuvre. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus ? Dans 800 ans, on regardera encore The Gold Rush en pleurant. http://shangols.canalblog.com/archives/2010/11/29/19735957.html La ruée vers l’or (the gold rush – 1942) |
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