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LANGAGE EN MATERNELLE PROGRESSION PROGRAMMATION EVALUATION Reprise des propos d’Anne-Marie Gioux, auteure de Première école, Premiers Enjeux, professeure de lettres, IEN Premier degré, IPR de vie scolaire, Docteur en Sciences de l’Education, lors de la conférence du 7 mars 07 au CRDP de Nancy Rappel sur l’importance de la prise de parole à l’école maternelle Parler, c’est exister, c’est dire quelque chose de nous. La parole nous révèle : nos besoins, nos sentiments, nos affects, nos états, nos actions, nos projets, notre compréhension du monde, nos rêves…. Le langage nous engage totalement physiquement : « mon corps parle » (la colonne d’air me permet de communiquer avec autrui, de tenir debout). Quand l’enfant parle, il nous parle de lui. La parole, c’est dire « je suis là », avec mon affect, avec des désirs, des frustrations, des idées… (L’appel, différentes façons d’interpeller l’enfant, différentes façons de répondre..) Cette capacité de l’enseignant à écouter, à accueillir, à contenir, à accepter la parole de l’enfant telle qu’elle est, « c’est mettre en sécurité la parole qu’il me confie », c’est lui montrer que sa parole est précieuse, lui apprendre qu’il existe comme personne, digne d’attention. « Je l’écoute et je l’accepte avec cette parole telle qu’elle est ». Ecouter autrui, c’est s’intéresser à la personne Posture de l’enseignant : quatre points importants :
Exemple : Petit Ours Brun part en voyage, il doit préparer sa valise : dire ce que l’on met dans la valise et pourquoi ? (Il part où ? Qu’est-ce qu’on prend ? Pourquoi ?) On établit une liste en situation. On est dans le langage (on est dans le lexique). Situation d’oral/situation d’écrit Je construis mon objet d’écrit, je marque la liste des vêtements à emporter par Petit Ours Brun. Je l’organise spatialement pour ne rien oublier (étayage). Le langage devient un outil pour structurer sa pensée (pour ne rien oublier, et le doudou, utile ou nécessaire ??? GS). Relier les objets de la valise avec une ficelle au mot écrit (MS) Tête Corps Pied Bonnet Echarpe Lunettes Pull Pantalon Anorak Chaussettes Chaussures Organisation de sa liste de course de supermarché… L’appel : partons d’une liste écrite : l’écrit structure l’oral. « Si la maîtresse appelle les enfants dans l’ordre, alors je me prépare…je sais quand va venir mon tour.. »
PROGRESSION Penser objectifs de quantité (nombreuses prises de parole) et objectifs de qualité (feed-back par reformulation et questionnement ouvert qui appelle un certain type de construction syntaxique) Des exigences différentes pour chaque section pour penser une progression en termes d’apprentissages langagiers. PS : « Je me hasarde à parler » : désigner, décrire, ordonner, demander. Découvrir le monde par le langage (fonction personnelle, et interpersonnelle) MS : « Je commente mon travail » : expliquer, commenter, justifier. Mettre en place l’interrogatoire du monde (fonction heuristique) GS : « J’assume ma parole d’auteur ». Se situer dans la lignée narrative. Raconter/évoquer/relater (fonction imaginative) « Le bien dire est un élément du bien vivre » G. Bachelard EVALUATION : acte par lequel on émet un jugement en se référant à un ou plusieurs critères pour déterminer dans quelle mesure des objectifs éducatifs sont atteints par les élèves. Evaluation en communication fonctionnelle (« on va faire la valise de Petit Ours Brun, qu’est-ce qu’on prend ? ») Deux groupes de compétences :
Plusieurs groupes de travail pour :
Découvrir le monde par le langage (pointage, désignation.. PS) Mettre en place l’interrogatoire du monde (MS). Quel lexique, pourquoi, comment ? Objectifs de l’école maternelle : Amener les enfants à disposer d’un capital lexical pour prendre la parole, s’exprimer, comprendre et être compris, communiquer, nommer, décrire, demander, ordonner, expliquer, justifier, évoquer, relater, raconter, … aussi bien dans le langage en situation (découverte, emploi et réemploi des mêmes mots dans des contextes différents), que dans le langage d’évocation, aussi bien en réception qu’en production. « Le bien dire est un élément du bien vivre ». Gaston Bachelard Le lexique usuel est le lexique d’usage, habituel de l’enfant, il s’appuie sur sa pratique quotidienne du langage dans ses échanges verbaux avec son entourage. Ce lexique est donc très marqué socialement et culturellement, il est différent pour chaque enfant. Le lexique de base est le lexique minimum commun qui permet les échanges au sein de la classe : dans la relation enfants-enfants, dans la relation enfants-enseignant. Il constitue le socle commun qui rend possible la communication et la compréhension des attendus de l’enseignant. Le lexique de base doit faire l’objet d’un apprentissage systématique à l’école. http://www.ac-creteil.fr Acquisition du vocabulaire : 300 mots vers deux ans, 500 vers deux ans et demi, 700/1000 vers trois ans (liste de 750 mots pour la PS, site Boisseau), 1500 mots vers quatre/cinq ans (liste de 1750 mots pour la MS), 2500 mots vers 5/6 ans (liste de 2750 mots pour la GS) http://www.ac-amiens.fr/pedagogie/craeemd/langage/albumecho/750mots.htm http://www.ac-amiens.fr/pedagogie/craeemd/langage/cr/cr020606/1600/1600.htm Enrichir le capital lexical, c’est mettre en place une vraie démarche d’apprentissage : Mettre les enfants en situation de production et de réception pour donner du sens à l’activité langagière, Proposer des représentations nombreuses et variées d’un même objet, Mobiliser des compétences pour inventorier, trier, classer, comparer, catégoriser, réutiliser. Ce n’est pas Se limiter à faire correspondre des mots à des objets, répéter des mots, nommer une fois, désigner simplement. Le commentaire du monde se fait autour d’un référent partagé (On fait d’la gym et on en parle…) Thèmes (lieux, actions, sentiments..) : l’école, la classe, la cour, le jardin, le quartier, la ville, le parc, la forêt, les sorties, les territoires lointains, les voyages, les plantes, les animaux, les transports, les bâtiments, les objets et les personnes dans ces lieux, qualités de ces objets et de ces personnes, actions dans ces lieux, la maison, le corps, la toilette, les vêtements, la nourriture (activités culinaires), le corps en mouvement (motricité), les états, les sentiments, les soins, la famille, les fêtes, les événements, les métiers,…
Une évaluation du fonctionnement langagier.. http://eduscol.education.fr/D0033/maternoral_rondal.htm Il est possible de redouter que soit figé à un moment donné le degré d’acquisition de la langue maternelle (outil de communication et de pensée) sans prendre en compte le caractère dynamique et la dimension temporelle du processus de développement. Enfin, l’on peut craindre que la référence à des normes trop strictes ne tienne pas compte de la variabilité interindividuelle qui existe naturellement dans le développement du langage, hors de toute pathologie. Sur quoi doit-elle porter principalement ? L’évaluation concerne les deux grands volets du fonctionnement langagier : la production et la réception/compréhension. L’évaluation du langage doit porter sur les principales composantes de la fonction langagière. Le langage est un système complexe qui fait intervenir différents sous-systèmes : les phonèmes, le lexique, les dispositifs morphosyntaxiques, l’organisation discursive et les régulations pragmatiques. - L’organisation discursive recouvre les moyens mis en œuvre afin de rendre cohérents les ensembles composés de plusieurs phrases, produites dans un but particulier : narrer, décrire, expliquer, commenter, justifier… Certains auteurs parlent même de dispositifs textuels, dès que l’on dépasse le simple stade de la phrase. - Le niveau pragmatique reprend les dispositifs sociaux et communicatifs du langage dans une communauté linguistique particulière : comment converser, poser des questions, requérir, suggérer, affirmer, nier, mettre en doute… . On peut envisager en production :
A quoi une telle évaluation peut-elle réellement servir ? Bien menée, une telle évaluation est de nature à fournir aux enseignants des précisions individualisées sur le développement langagier. Ces indications sont immédiatement exploitables, dans la conduite journalière de la classe, ce qui permet d’optimiser le message pédagogique et les rapports entre les niveaux de langage en présence, celui du maître et ceux des enfants. EVALUATION DE L’ORAL en situation de communication fonctionnelle. Du langage maîtrisé (ce que dit l’enfant) au langage compris puis au langage accessible (ce vers quoi on veut amener l’enfant)
Animation pédagogique Le langage au cœur des apprentissages 2006/2007 ODelignon |
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