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Séance 3 : texte I . Arthur RIMBAUD Illuminations, “Villes II” 1875 Poète français, Arthur Rimbaud aux idées marginales, anti-bourgeoisie et libertaire. Pour lui un poète doit être « voyant » et « moderne ». Il écrira ses premiers poèmes à l’âge de 15 ans et renoncera a l’écriture à l’âge de 20 ans. « Villes II » tiré de son recueil « illumination » écrit par l’auteur a l‘âge de 17 ans est une œuvre majeure de sa carrière. Il est composé de 57 poèmes en prose ou en vers libre. « Villes II » nous présente une image de la ville «moderne » ainsi que le remodelage haussmannien des villes sous forme de vers libres. Problématique : Quelle image de la ville et de l’homme moderne Rimbaud décrit-il ? I-Des espaces gigantesques et structurés a-Démesure de la ville -Hyperboles : « les plus colossales ».ligne 1 « éclat impérial ». ligne 2 -Le gigantisme : « colossale, énormité, vingt fois plus vaste, 1500 pieds » -Le pluriel, également présent dans le titre du poème, du recueil ainsi que dans la représentation des villes montre que tout est multiplier. b- Une imagination incohérente -Description de deux mondes. L’un orientale « nabuchodonosor, nabab et roupie ». L’autre occidental « Londres, Paris, norvégien .. » -On distingue deux époques également. L’une antique (acropole, nabuchodonosor…), l’autre moderne (cuivre, passerelle, pont…) II La ville un spectacle artificiel a-Un espace scénique -Poète spectateur « j’assiste ».ligne 4 -Eléments du théâtre : lieu sombre « Incurablement gris ».ligne 2 , éclairer par des bougies « candélabres géants ». ligne 10 , référence à un genre théâtrale : Le drame ligne 21 b-La ville un espace artificiel -L’homme créateur de la ville « lumière qu’on a créée ».ligne 26-27 , il est également artisan, il « reproduit ».ligne 3, construit. ligne 5 et crée des « parcs représentants la nature ».ligne 8 -Champ lexical des matériaux ,lignes 11 à 19 «acier, cuivre, diamant » III-La place de l’homme dans la ville moderne a-Une ville hiérarchisée -Elle est divisée en 3 : La ville haute (riche), « l’acropole » ligne1, « nabuchodonosors et nababs », la ville basse (les commerçants) « classe moyenne » ligne 16, « subalternes » ligne 6 et les « faubourgs » ligne 23 « pauvres, immigrés, étrangers, barbares » b-La place du poète dans la ville -Il est spectateur : « j’ai pu voir , j’ai trembler, j’ai cru pouvoir juger.. » ligne 6 -Le « je » marque qu’il exprime son point de vue. -Il est le seul, observateur privilégié mais qui ne parvient pas à trouver sa place dans la ville : « reconnaissance impossible, étranger » ligne 16, « loi étrange » ligne 22 -Le poète est également peintre « un bras de mer, sans bateau, roule sa nappe de grésil bleu entre les quais chargés de candélabres géants. » ligne 9-10 . Il fait ici référence aux tableaux de Monet « Seine » et à celui de Turner « Tamise ». -Conclusion : Rimbaud est un observateur avisé. Il témoigne des nouvelles avenues haussmanniennes ainsi que de la place grandissante des expos universelles. Au delà de l’opposition ville /campagne et de l’antithèse optimiste/cynisme, il écrit un texte poétique d’un univers purement imaginaire dans lequel l’ado rebelle laisse des traces . -Ouvertures : « la ville » Emile Verhaeren , « rêve parisien » Baudelaire |
![]() | ![]() | «Nous ne saurons jamais qui fut Arthur Rimbaud. Nous sommes devant lui comme le criminel ou l’être aimé; IL ne nous reste plus qu’à... | |
![]() | «Ville(s)» d´Illuminations”, Arthur Rimbaud Autour de «Villes» et de «Génie». (1980), 25-34 | ![]() | «Arthur Rimbaud», Recherche de la base et du sommet, O. C., La Pléiade, Gallimard, p. 727-734 |
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![]() | ![]() | «Sensation», «Ma bohème» et «Le dormeur du val», dans les Poésies d’Arthur Rimbaud |