Deux Cousines. J’ajouterai que les parties du récit ou du dialogue en prose dans lesquelles l’auteur emploie à dessein un style où brillent l’esprit et l’érudition, ont souvent eu, sous la plume du traducteur, le même sort que les poésies proprement dites.
« La langue poétique des Chinois, dit M. Rémusat dans sa préface (page 63 et suiv.), est véritablement intraduisible ; on pourrait peut-être ajouter qu’elle est souvent inintelligible. Les métaphores les plus incohérentes, les figures les plus hardies, y sont prodiguées avec une incroyable profusion. Et comme nous sommes privés en Europe des secours qui seraient nécessaires pour déchiffrer ces compositions énigmatiques, nous nous trouvons réduits à une opération conjecturale dont le succès n’est jamais bien démontré. — Qu’on ajoute aux difficultés qui résultent de la bizarrerie des métonymies, celles qui naissent des allusions à des anecdotes que nous ne connaissons pas, ou à des personnages qui ne sont pas nommés ; qu’on songe aux sens détournés auxquels les mots les plus simples se trouvent pliés, aux rapports presque toujours inattendus, et quelquefois inintelligibles, qu’une imagination vagabonde sait p.XII établir entre les objets les plus disparates, on conviendra que rien n’est plus aisé que de voir, dans cet ingénieux galimatias, toute autre chose que ce que le poète a prétendu y mettre. — Il a fallu se borner à remplacer ces vers par des lignes de prose où l’on trouvera souvent que le vide de la pensée n’est nullement racheté par le mérite de l’expression. Je suis même bien loin d’affirmer que le sens y soit toujours rendu. »
« Nous avons conservé, dit-il ailleurs (tome II, page 136), l’ordre des couplets, leurs titres énigmatiques et la coupe des vers ; mais nous ne nous flattons nullement d’en avoir rendu le sens, et, à l’exception de quelques phrases qui ne paraissent pas susceptibles de deux interprétations, il se pourrait bien que les chansons qu’on va lire n’eussent presque rien de commun avec l’original. — Pour le moment (tome I, préface, page 67), il me suffit d’avoir averti les lecteurs qui voudraient s’aider de notre traduction pour apprendre la langue chinoise. »
Il résulte des déclarations qui précèdent, et qui font honneur à la franchise de M. Abel Rémusat, que la partie poétique du roman des Deux Cousines, qui a charmé des milliers de lecteurs, aurait besoin d’être retraduite ; mais ces pièces élégantes perdraient beaucoup de leur intérêt littéraire et philologique, si elles étaient publiées en dehors des circonstances qui les ont inspirées.
p.XIII Dans le roman chinois dont nous publions la traduction, on remarquera sans doute des expressions hardies ou singulièrement poétiques, et des allusions qu’on ne saurait saisir sans les notes nombreuses que j’ai ajoutées au bas du texte. Mais on n’y trouvera pas, j’espère, ces énigmes et ce galimatias que M. Rémusat a cru voir dans les passages des Deux Cousines dont le sens lui échappait. Qu’on veuille bien remarquer qu’un Chinois ou un Indien, étranger à nos études classiques, n’aurait pas plus de droit de faire les mêmes reproches à nos auteurs, ou aux écrivains de Rome, si, sur le seuil des langues française et latine, il rencontrait, pour la première fois, des noms et des faits empruntés à la fable et à la mythologie, ou des citations, par exemple, d’Horace, tels que Non missura cutem ; — Ecce iterum Crispinus ; — Desinit in piscem, etc., que nous appliquons, sûrs d’être compris de tous les gens instruits, à un poète insipide qui nous assomme de ses vers, sans nous faire grâce d’un seul, — à l’apparition nouvelle d’un personnage ridicule, — à une œuvre de la peinture ou de la poésie dont les beautés sont défigurées par de graves défauts.
J’ajouterai, toutefois, pour la justification des personnes qui pourraient se tromper dans l’interprétation de morceaux analogues à ceux qu’a signalés M. Abel Rémusat, que les difficultés qui l’ont arrêté étaient d’autant plus réelles qu’il n’existe jusqu’à p.XIV présent aucun dictionnaire propre à en donner la solution. Cela est si vrai, que les sinologues européens qui résident en Chine, et qui parlent le chinois comme leur propre langue, sont obligés, dans le même cas, de consulter un ou plusieurs docteurs indigènes, qui leur expliquent ces difficultés dans une paraphrase vulgaire. C’est ce qui résulte du témoignage de l’habile sinologue feu Robert Thom, ancien interprète du gouvernement anglais à Canton, et plus tard consul général à Ning-po. « Sans l’assistance de mon Sien-seng (mon maître de chinois), ces pages, dit-il (préface de la Nouvelle intitulée Wang-kiao-louan, qu’il a traduite en anglais), n’auraient jamais été écrites. » Le P. Prémare lui-même, auteur de la meilleure grammaire chinoise, qui traduisit à Pé-king, après un séjour de trente ans, la prose du drame célèbre de l’Orphelin de la Chine, s’excuse ainsi, dans sa préface, d’avoir passé toute la partie lyrique de la pièce : « Ces vers, dit-il, sont remplis d’allusions à des faits qui nous sont inconnus, et de figures de langage dont nous avons de la peine à nous apercevoir. »
Cependant, ce même drame chinois fut traduit en entier et publié à Paris, en 1835, par la personne qui écrit ces lignes, et qui, sans avoir jamais mis le pied en Chine, où elle aurait pu profiter de l’assistance des maîtres indigènes, n’a dû qu’à une lecture assidue des auteurs, et à une infatigable persévérance, l’intelligence de difficultés réputées jusque-là p.XV insurmontables pour des Européens. Cet exemple n’a pas été sans fruits, car, peu de temps après, M. Bazin, le plus distingué de mes élèves, aujourd’hui professeur de chinois vulgaire, a pu traduire, sans passer un seul vers, le premier volume du théâtre chinois et la comédie intitulée : l’Histoire du Luth. Je m’estimerais heureux si ma nouvelle traduction avait encore de semblables résultats.
Le roman P’ing-chân-ling-yên, qui offre, plus qu’aucun autre, de nombreux rapports officiels écrits dans un style élevé, ainsi qu’une multitude de pièces de vers remplies d’expressions figurées, et où les principaux personnages font preuve d’une profonde érudition, présentait deux sortes de difficultés qu’il serait impossible de résoudre à l’aide des dictionnaires chinois publiés pour les Européens.
Premièrement, des allusions historiques ou mythologiques qui ont exigé de ma part des recherches longues et minutieuses, et m’ont fait regretter plus d’une fois de n’avoir pas, à mes côtés, quelques-uns de ces Sien-seng (maîtres de chinois), sans lesquels les heureux sinologues qui ont résidé ou résident encore en Chine, auraient été hors d’état d’exécuter leurs excellents travaux 3. J’ai tâché d’expliquer p.XVI toutes ces difficultés, sans en passer ni dissimuler une seule. Les personnes compétentes jugeront si j’y ai réussi.
Secondement, la correspondance française des noms de dignité et de fonctions publiques, qu’expliquent bien rarement les dictionnaires chinois, et dont les éléments qui les composent ne sauraient donner le sens. Ces expressions, comme Ki-chi (mémoire-maison), un secrétaire ; Thang-sse (chambre-maître), un examinateur littéraire ; Thang-chang (salle-en-haut), un membre d’un tribunal suprême ou d’un ministère (j’en omets de plus étranges encore) ; ces expressions, dis-je, sont si vagues que l’examen attentif du sujet ne peut pas toujours mettre sur la voie de leur vraie signification. Il faudrait demeurer en Chine pour découvrir, en consultant des savants du pays, le rôle exact de ces fonctionnaires, et trouver, avec précision, les noms des grades et des titres auxquels ces locutions bizarres peuvent répondre dans nos langues européennes.
Pour ces termes difficiles, heureusement assez rares, et dont l’on compte tout au plus une douzaine dans tout l’ouvrage, je prends la liberté de faire appel à l’indulgence et aux lumières des sinologues qui résident en Chine, et qui trouvent, dans le commerce habituel de maîtres indigènes d’une érudition infaillible, des ressources littéraires que jusqu’ici rien ne pourrait suppléer en Europe.
p.XVII Cette traduction étant destinée non seulement aux gens du monde, qui peuvent désirer d’étudier un côté peu connu des mœurs chinoises (le goût général des lettres poussé jusqu’à la passion), mais encore aux personnes qui voudront s’en servir pour comprendre à fond le texte élégant et difficile des Deux jeunes filles lettrées, parsemé d’allusions historiques, que mes notes, qui en donnent la clef, permettront de saisir au premier coup d’œil lorsqu’on les rencontrera dans d’autres ouvrages du même genre, j’ai cru devoir ajouter, à la fin du second volume, un Index chinois-français des personnes et des choses les plus remarquables.
Je terminerai cette préface en exprimant le vœu que la présente traduction, où je me suis efforcé de concilier les exigences de notre langue avec celles d’une interprétation fidèle, puisse rendre pour l’intelligence du style moderne le plus élégant, le plus relevé et le plus difficile, le même service qu’a pu rendre, pour le style antique, ma traduction latine du philosophe Meng-tseu, laquelle, depuis plus de trente ans, a été le manuel ordinaire des philologues et des missionnaires qui, par goût ou par nécessité de position, ont voulu se livrer à l’étude de la langue chinoise.
Je me propose de publier bientôt une comédie en seize actes, qui est regardée comme le chef-d’œuvre du théâtre chinois. Elle est intitulée Si-siang-ki, ou p.XVIII l’Histoire du pavillon d’Occident. Les ariettes nobles et touchantes de cette gracieuse composition, qui expriment tantôt des plaintes mélancoliques, tantôt des sentiments passionnés, revêtus de tous les charmes de la poésie, jouissent en Chine d’une si grande faveur qu’elles n’ont pas cessé de fournir, depuis plus de cinq cents ans, les paroles des romances les plus estimées.
Les personnes qui pourront se procurer le texte original y trouveront un curieux sujet d’étude, surtout si elles veulent, en s’aidant de ma traduction et de mes notes, aborder les difficultés de la poésie chinoise, pour traduire à leur tour quelques ouvrages du même genre qui font partie du recueil Chi-san-tchong-khio (les treize comédies), ou de la grande collection des cent pièces de théâtre des Mongols (Youen–jin-pe-tchong), que possède la Bibliothèque impériale de Paris et qu’on peut se procurer en Chine.
STANISLAS JULIEN.
1er octobre 1860.
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CHAPITRE PREMIER 4
L’ASTRE DE LA LITTÉRATURE ANNONCE D’HEUREUX PRÉSAGES
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p.001 Sous une dynastie 5 illustre et florissante des temps passés, le fils du ciel suivait la droite voie, l’empire jouissait d’une paix profonde, les officiers civils et militaires p.002 se distinguaient par leur loyauté et leur vertu, et le peuple vivait heureux.
A cette époque l’empereur avait fixé sa cour à Yeou-yen 6 ; il tenait sous sa puissance les neuf provinces, et gouvernait d’un bras ferme ses vastes États. Grâce à l’harmonie des saisons, chaque année était féconde, et partout régnaient la richesse et l’abondance.
Dans la ville de Tchang-’ân, on comptait neuf portes et cent carrefours ; six grandes rues, trois marchés, trente-six rues consacrées au plaisir 7 et soixante-douze pavillons où résonnaient sans cesse la flûte et la guitare. On voyait circuler une foule de magistrats en costume de cérémonie, et l’air retentissait du bruit des chevaux et des chars. Chacun éprouvait un sentiment de bonheur, et en tous lieux on s’abandonnait sans réserve aux transports de la joie. On peut dire avec vérité que l’influence de l’union et de la paix avait merveilleusement changé les mœurs. Voici quatre vers qui ont été composés pour célébrer cette ère florissante :
Dans l’enceinte du palais, les vêtements du prince resplendissent des vives couleurs du printemps.
Les automnes (les années) s’achèvent sans qu’on mette des gardes aux confins et aux barrières. p.003
Aux quatre frontières du royaume, on entend chanter en tout temps la puissance de l’empereur.
On ignore à quelle époque ont vécu Yao et Chun 8.
Un jour que le fils du ciel s’était rendu de bonne heure au palais, les officiers civils et militaires vinrent tous lui offrir leurs hommages et leurs félicitations. La cloche du matin résonnait dans la salle d’or, et la garde divine 9, qui était rangée sur les degrés de jade, offrait un spectacle aussi magnifique qu’imposant. Après que tous les magistrats eurent fini de se prosterner devant l’empereur et de lui souhaiter dix mille années, ils rentrèrent chacun dans leurs rangs. Tout à coup, un officier du palais s’écria à haute voix :
— S’il y a quelque affaire importante, qu’on se hâte de l’annoncer à Sa Majesté.
Il n’avait pas encore achevé de parler qu’on vit sortir des rangs un magistrat. Il portait un bonnet de crêpe noir et tenait dans sa main une tablette d’ivoire 10. Il se jette à genoux sur les dalles rouges et s’écrie :
— Thang-kîn, président du tribunal impérial de l’astronomie, a un événement remarquable à annoncer.
L’empereur lui ayant fait demander quel était cet événement :
— Cette nuit, dit-il, comme j’observais l’aspect p.004 du ciel, j’ai vu des nuages et des vapeurs d’heureux augure envelopper la constellation Tse-weï 11 ; j’ai vu des étoiles dont l’éclat annonce la joie et le bonheur, briller près de la ligne jaune (l’écliptique). A ces signes, on reconnaît que le fils du ciel est saint et éclairé, que le gouvernement suit la droite voie, et que l’empire goûte les douceurs de la paix. Votre sujet en a été comblé de joie, et a voulu en informer respectueusement Votre Majesté. J’ose la supplier d’ordonner au tribunal des rites de publier, dans tout l’empire, un décret de félicitations, pour exalter la paix, l’harmonie et les changements salutaires que la génération présente doit à notre auguste souverain. J’ai observé en outre que les six étoiles de la constellation Wén-tchang 12 brillaient d’un double éclat. Cela annonce que des lettrés éminents du jardin de la littérature répandront un grand lustre sur votre administration sage et éclairée. Que les nombreux fonctionnaires qui se trouvent dans le palais ou en dehors de la cour soient capables de remplir cette mission, il n’y a pas de quoi s’en étonner ; mais ce qui est digne d’exciter l’admiration, c’est que les constellations Koueï et Pi 13 répandaient des flots de clarté qui inondaient l’univers. C’est signe que, dans l’empire, il doit naître des hommes d’un p.005 génie extraordinaire qu’on n’aura vus dans aucun siècle. Semblables au Khi-lîn 14 et au phénix, ils se tiendront cachés dans des asiles profonds et reculés ; il est à craindre qu’on ne puisse les trouver tous par une voie régulière et les envelopper dans le filet (des concours). Je supplie Votre Majesté de convoquer le tribunal des rites, afin qu’après avoir mûrement délibéré, il envoie, dans les différentes parties de l’empire, des commissaires pour rechercher et découvrir les hommes capables de vous seconder dans vos augustes desseins.
Le fils du ciel ayant entendu ce rapport, une vive allégresse éclata sur sa face majestueuse.
— Puisque les astres, dit-il, offrent d’heureux présages, c’est un gage de bonheur pour les dix mille peuples de l’empire. Si, malgré mes fautes et mon peu de vertu, j’ai obtenu de siéger en paix au-dessus des hommes, c’est vraiment par l’effet d’un heureux hasard. Comment pourrais-je souffrir qu’on me loue de faire fleurir la paix et de suivre la droite voie ? Je n’approuve pas qu’on me décrète des félicitations, mais puisque l’empire voit naître de toutes parts des hommes d’un talent extraordinaire, ce n’est pas se tromper que de les croire annoncés par des signes célestes. Or les hommes de talent sont le trésor du royaume ; je ne puis permettre qu’ils restent cachés dans l’obscurité. J’ordonne au tribunal des rites de p.006 délibérer sur ce point, et d’envoyer des commissaires pour les rechercher et les découvrir.
A peine cet ordre impérial était-il rendu, que le président du tribunal des rites sortit des rangs.
— Sire, dit-il, puisque la sainteté et les lumières de Votre Majesté ont été annoncées par des signes célestes, il était convenable de lui décréter des félicitations. En s’y refusant par excès d’humilité, elle n’a fait que montrer davantage la grandeur de sa sainte vertu. Cependant la réforme des mœurs publiques qui est due aux instructions du souverain, a une liaison intime avec les révolutions de chaque époque ; comment pourrait-on la tenir cachée et ne pas la révéler au grand jour ? Quand même, pour déférer aux sentiments de Votre Majesté, nous ne publierions pas un décret invitant l’empire entier à vous adresser des félicitations, les magistrats de tout rang, qui se trouvent dans la capitale, doivent vous présenter des lettres de congratulation pour mettre en lumière et glorifier l’heureuse influence de votre sainteté, et l’offrir comme un modèle sublime aux générations futures.
« Puisque l’empire voit naître de toutes parts des hommes d’un mérite extraordinaire qui restent cachés dans une obscure condition, il est juste que des commissaires impériaux soient chargés de les rechercher avec zèle, et montrent par là l’immense affection que Votre Majesté porte au vrai talent. C’est aussi ce que veulent les rites. Mais, d’après les lois établies par les fondateurs de cette dynastie, il est d’un usage constant de choisir les lettrés au moyen des concours. Si désormais on les appelle en vertu d’une ordonnance, on fera naturellement p.007 des passe-droits. Par là, les examens publics perdront toute leur valeur. Ce serait, je le crains, s’écarter des vues qui ont guidé vos ancêtres lorsqu’ils ont fondé les concours. Voici mon humble opinion : le parti le plus utile est de recommander aux directeurs des collèges de chaque province, de donner des ordres sévères aux magistrats des villes de premier et de troisième ordre, pour qu’à l’époque des examens annuels ou du concours général, ils s’appliquent ardemment à rechercher en dehors du nombre régulier des concurrents inscrits, les hommes d’un vrai talent qui vivent dans l’obscurité, et à les porter d’office sur la liste du concours. (Qu’on décide en outre) que les directeurs des collèges et les magistrats des villes de premier et de troisième ordre, se verront avancés en grade ou abaissés suivant qu’ils auront découvert ou négligé de signaler des hommes de talent. De cette manière, on pourra chercher les hommes de mérite au moyen des concours et l’on n’en perdra aucun ; de plus, on ne violera pas les lois établies : ce sera un double avantage. Je supplie notre auguste souverain d’examiner cette question et de la décider. »
Le fils du ciel fut enchanté de ce rapport.
— Les avis de Votre Excellence, dit-il, sont d’une parfaite justesse ; j’ordonne qu’on se conforme à votre proposition et qu’on l’exécute de tout point.
Les membres du tribunal des rites ayant reçu ce décret, s’avancèrent à la tête de tous les magistrats et saluèrent l’empereur en lui souhaitant de vivre dix mille années.
Après avoir reçu leurs hommages, le fils du ciel rentra dans son palais et tous les magistrats se retirèrent.
p.008 A cette époque, il y avait réellement beaucoup d’hommes de talent. Les héros du wén-tchang (du style élégant) étaient Wang-yeou, Thang-tchouen-tchi, Kiu-king-chun et Sié-ing-ki, qu’on avait surnommés les |